djigui.info, Bouaké : L’Homme est d’abord acteur culturel. Désormais Fondateur de parti politique. Malheureusement victime de ses prouesses. Son histoire commence à Bouaké , deuxième grande ville ivoirienne et ancien fief de la rébellion armée de 2002 à 2011. Après avoir créé calmement ce plein air ( After work ) sur le boulevard de carnaval au centre- ville pour permettre aux travailleurs de l’administration de passer des moments paisibles. Le rêve du grand manager d’espace Événementiel se dirigera vers un nouvel horizon…. Du maquis After work en passant par le grand maquis la Tribune du Live et plusieurs pleins airs à la politique, Traoré Seydou Baba dit LT Manadja est-il persécuté pour son bon sens et sa force de mobilisation ?
Dans la première partie de cet entretien, l’homme fait un come-back sur son passé glorieux et ses affres avec certains leaders politiques. Et non sans faire une ouverture sur ses nouvelles ambitions. Interview…
Imagedafrique.com : Vous qui paraissiez comme une grande star à une époque donnée à Bouaké, vous semblez aujourd’hui être animé par des récriminations. Pourriez-vous nous raconter en quelques mots votre histoire et expliquer brièvement votre désarroi vis à vis de certains décideurs ou leaders politiques ?
Traoré Seydou Baba dit LT Manadja : On est victime de notre bon sens et de notre ambition de faire de la région de Gbêkê notamment la ville de Bouaké un carrefour culturel. Ce projet vient de nous les Hommes de culture. Mais pour le matérialiser l’administration publique devrait nous ouvrir ses portes. Malheureusement pour nous, notre vision de développement culturel naît dans un champ de bataille. Un proverbe africain dit » que lorsque les Éléphants se battent les lapins ne doivent pas s’y inviter « . Qu’est -ce qu’on pouvait dans un champ de bataille où les leaders politiques se tirent le chapeau du patronat ? Vu que ma petite personne drainait suffisamment de monde surtout dans un univers difficile, rejeté et apolitique. Cela effrayait. Cela dérangeait. Donc des personnes nous salissaient avec des critiques mensongères auprès des Autorités politiques et administratives. Je peux jurer que toutes les autorités de la région connaissent le SYNACSG. Mais hélas on grandit orphelin. Cela a suscité en nous le rêve de faire la politique pour comprendre pourquoi on ait incompris.
Imagedafrique.com : Et comment êtes -vous arrivez à la politique ? Surtout avec quelles couleurs ?
Traoré Seydou Baba dit LT Manadja : Ah ouiiiiiiiiiiiiiiiiiii. C’est justement là que j’ai compris le sens du proverbe qui dit » que personne n’est Roi chez soit ». Traoré Mamadou Segbé, président du Parti Démocratique Libéral ( PDL ) va nous ouvrir ses portes. Bien qu’étant de la gauche. Nous avons risqué. Nous avons investi nos petites ressources. J’ai même perdu une voiture dans cette bataille. L’esprit de la gauche avec le PDL ne fera pas long feu bien malheureusement. Nous décidons donc de retourner notre costume au profit de la paix et du développement.
Nous créons par la suite le Mouvement Ivoirien pour la paix et le Progrès (MIPP). Ici , nous sommes simplement des animateurs de paix. Car la paix n’a pas de couleur. Cela a suscité des amitiés avec des autorités du Rhdp également.
Mais là où le bas blesse, c’est qu’aujourd’hui je suis beaucoup agacé, menacé à la limite pourchassée à développer mes activités lucratives et politiques. Tous mes espaces ont été fermés successivement. La tribune du live, les anacardiers, le maquis après feu amadone etc … Politiquement plusieurs leaders me courent après sans être précis dans leurs propositions. D’autres me font du chantage nuitamment. Du coup, je me sens simplement en insécurité.
Imagedafrique.com : Si vous dites être incompris, que vise donc votre mouvement ?
LT Manadja : Mon mouvement politique parle de paix et de progrès. Moi et mes militants et sympathisants rêvons donc de développement dans un environnement de paix.
Imagedafrique.com : Quels sont vos vœux pour 2025 et que voulez-vous que les ivoiriens retiennent ?
LT Manadja : Mes vœux pour 2025 sont des vœux de paix, de santé et surtout de développement. Et je souhaite que la démocratie devienne un véritable jeu politique en Côte d’Ivoire. C’est ce qui suscite le développement.
interview réalisée exclusivement par la rédaction d’imagedafrique.com à Bouaké