Lors de la conférence sur le thème « Dispositif sanitaire ivoirien : enjeux, défis et perspectives », le ministre a mis en évidence les investissements importants et les réformes stratégiques mises en place pour répondre aux besoins de santé des citoyens.
Il a rappelé que depuis 2011, la Côte d’Ivoire a lancé le Programme Présidentiel d’Urgence (PPU), avec une enveloppe de plus de 30 milliards de FCFA allouée à la reconstruction d’un système de santé solide. Trois axes principaux ont guidé cette stratégie : renforcer l’accès à des soins de qualité, améliorer la gouvernance et le financement, et promouvoir la prévention et la lutte contre les maladies.
Les efforts déployés ont conduit à la réhabilitation de 42 infrastructures sanitaires, à la mise en service de plus de 50 nouvelles ambulances, et à l’ouverture en 2018 du plus grand Programme Hospitalier du pays, représentant un investissement de 1 200 milliards de FCFA.
Parmi les réalisations de premier plan, il a cité la mise en place de 10 Pôles Régionaux d’Excellence Santé (PRES) afin d’assurer un accès aux soins de qualité à chaque citoyen dans un périmètre de 150 kilomètres.
En outre, la Côte d’Ivoire a considérablement renforcé sa capacité hospitalière avec environ 900 Établissements Sanitaires de Premier Contact (ESPC), 5 nouveaux Centres Hospitaliers Régionaux (CHR), et deux hôpitaux généraux supplémentaires.
Des structures spécialisées telles que le Centre National de Radiologie Alassane Ouattara (CNRAO) et l’Institut de Médecine Nucléaire d’Abidjan (IMENA) ont vu le jour, offrant un plateau technique de pointe pour des diagnostics et traitements avancés aux patients.
Des efforts constants ont été également faits pour améliorer l’accès à des équipements modernes, avec un déploiement de scanners et IRM dans plusieurs régions qui en étaient auparavant dépourvues. Plus de 3 000 lits et 70 salles opératoires ont été ajoutés pour augmenter la capacité d’accueil.
Pour optimiser la qualité des soins, 202 structures sont désormais connectées au Système d’Information Hospitalière (SIH), facilitant la gestion des dossiers patients et des ressources. La gouvernance repose sur une pyramide sanitaire à plusieurs niveaux, allant des ESPC aux établissements de référence.
Le recrutement compétitif de Directeurs Généraux pour les Établissements Publics Hospitaliers Nationaux (EPHN) et la mise en place de Conseils d’Orientation et de Surveillance renforcent également la gestion et la supervision de ces infrastructures.
Le Ministre a fait savoir que la Côte d’Ivoire comptait actuellement plus de 52 000 agents médicaux, avec une attention particulière portée aux zones rurales. Depuis 2011, 22 000 professionnels de santé supplémentaires ont été recrutés et les programmes de formation à l’Institut National de Formation des Agents de Santé (INFAS) ont été renforcés, avec une capacité d’accueil portée à 10 000 étudiants en première année. Cette stratégie vise à améliorer l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire.
Il a également mentionné que plus de 15 millions de personnes sont aujourd’hui inscrites à la Couverture Maladie Universelle (CMU), avec 4 millions de cartes délivrées et près de 2 millions de cotisants réguliers.
Des avancées notables ont été enregistrées dans la lutte contre le paludisme et le VIH, avec une baisse de la mortalité et des nouvelles infections. Le nombre de décès dus au VIH est passé de 30 700 en 2011 à 9 500 en 2023, avec une diminution de la prévalence de 51% sur la même période.
Actuellement, 420 000 personnes vivent avec le VIH-SIDA, dont 64,3% sont des femmes, et le nombre de nouvelles infections a baissé de plus de 50% entre 2012 et 2021. Le Ministre a signifié qu’un total de 619 milliards de FCFA ont été alloués à la lutte contre le VIH de 2016 à 2023.
Le paludisme, qui était autrefois endémique, a vu son taux de mortalité réduit de moitié grâce à la distribution généralisée de moustiquaires et au lancement en juillet 2024 d’un programme de vaccination visant 250 000 enfants.
La conférence de presse du Ministre Pierre Dimba s’est déroulée en présence de la directrice du CICG, Awa Dosso, et du ministre de la Communication, Amadou Couli